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 when the day meets the night. (pv)

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Tuppence Newton
DOCTEUR MAMOUR - love is my disease.
Tuppence Newton


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MessageSujet: when the day meets the night. (pv)   when the day meets the night. (pv) EmptyMar 26 Oct - 16:43


when the day meets the night. (pv) 2wc1q3r when the day meets the night. (pv) 000ar210
(c) FOREVER YOUNG AND LJ.

Depuis deux semaines, Tuppence faisait semblant d'exister. Sans même s'en rendre compte, il était devenu une machine, mangeant mécaniquement, travaillant mécaniquement, avec la même précision et régularité qu'un robot. Personne ne semblait l'avoir remarqué, car il continuait de se comporter normalement, du moins, il essayait. Pourtant, à l'intérieur, tout semblait s'être arrêté à ce fameux soir. Et il avait se répéter qu'il était idiot d'y penser encore, il ne pouvait pas s'en empêcher. Puis ce n'était pas facile d'oublier quelqu'un quand on travaillait à ses côtés douze heures par jour ! Voir Aaron tous les jours ne lui facilitait en rien la tâche, surtout que ce dernier avait un succès fou auprès des infirmières. Sale con, voilà ce que Tuppence pensait de lui. Un sale con qui le hantait perpétuellement. Ce qui déplaisait le plus à Tuppence, c'était la facilité avec laquelle il était tombé les bras de Aaron. Il s'était comporté comme une gamine de seize ans. Non. Pire qu'une gamine de seize ans. Il s'était comporté comme un trentenaire désespéré, la figure amoureuse la plus pathétique qui soit. Bref. Le constat de Tuppence sur la situation n'était pas des plus brillants, et la seule façon pour lui d'oublier une telle honte était de se plonger dans le travail. Il y avait eu ce matin un accident de la route, et deux patients leur étaient arrivés en urgence. Leur état n'était pas critique, mais ça avait suffi à Tuppence pour qu'il oublie un instant son amant d'un soir, qu'il n'avait d'ailleurs pas vu de la matinée – il n'allait pas s'en plaindre, mais il avait eu un pincement au coeur en songeant qu'il était peut-être dans la réserve à prodiguer la médecine la plus efficace qui soit à une naïve petite infirmière.

Quoi qu'il en soit, la situation était calme à la clinique désormais. Byron Bay était une petite ville, et il n'arrivait pas tous les jours un bus de nonnes blessées. Tuppence en profita pour aller prendre un café dans la salle de repos du service. C'est là qu'il croisa son chef de service, qui avait l'air plutôt remonté. « Newton, justement, c'est toi que je voulais voir. » Allons bon. Qu'est-ce qui allait se passer encore ? « Je voudrais te parler d'Earnshaw. » Tuppence se sentit un instant défaillir. Quelqu'un avait-il eu vent de leur petit cinq-à-sept dans la réserve ? Avaient-ils été dénoncés ? Tuppence vit toute sa vie défiler devant ses yeux, imaginant les pires scénarios possibles. « Je le trouve un peu molasson. Je compte sur toi pour le roder. Il a intérêt à te coller aux basques pendant une semaine pour apprendre comment ça fonctionne ici. Ne t'en fais pas, je l'ai déjà assigné à ton équipe. » Rectification : ce scénario là était le pire de tous. Tuppence répondit par un bredouillis incompréhensible, dont le chef de service parut satisfait et ce dernier sortit de la pièce, laissant Tuppence complètement ahuri. Oh putain. C'était un cauchemar, un putain de cauchemar, et c'était bien réel. Et ça ne faisait que commencer, vu que la porte de salle de repos s'ouvrit à nouveau, cette fois, sur le responsable de toute cette mascarade. Aaron. Leurs regards se croisèrent un instant. Bon sang. Pourquoi fallait-il que ce soit toujours comme ça ? Pourquoi fallait-il que sa vie amoureuse soit un chaos sans fond ? Qu'avait-il fait pour ça ? Bon, Tuppence n'avait jamais fréquenté l'église, il n'était pas marié et avait eu de nombreuses relations sans lendemains, mais il ne buvait jamais, et ne touchait que très peu à la cigarette. Il ne méritait pas cette torture. « Je ... Le chef t'a assigné dans mon équipe. » lança Tuppence en guise de bonjour, d'une voix qu'il espérait dégagée, mais qui trahissait le trouble qu'il éprouvait à voir Aaron, alors qu'ils étaient seuls.
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Aaron Earnshaw

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MessageSujet: Re: when the day meets the night. (pv)   when the day meets the night. (pv) EmptyMar 26 Oct - 19:13


when the day meets the night. (pv) Joe07 when the day meets the night. (pv) Hugh002
(c) Livejournal

    La sonnerie stridente du réveil se fit entendre dans l’appartement du jeune homme. Un grognement s’éleva de sous la couverture et une main ferme vint s’écraser sur le réveil pour le faire taire. Un autre grognement plus tard la couette commença à remuer avant qu’on ne commence à pouvoir apercevoir la tête d’Aaron en-dessous. 5h00. Cela faisait plus de deux semaines qu’il avait commencé son nouveau boulot ici mais il n’arrivait toujours pas à se faire à l’idée de devoir se lever aussi tôt. Non seulement il avait toujours été du genre lève-tard, mais en plus de ça, ça voulait dire qu’il était obligé de ne pas faire de folies le soir… Autant lui demander d’arrêter de respirer en gros. Soupirant à nouveau, il se força à relever la couverture, one toe at a time. Seulement deux minutes plus tard il était debout en train de se masser le visage pour se forcer à se réveiller. Après une bonne dizaine de minutes sous la douche il s’habilla avec un simple jean et un t-shirt, aka les premières fringues qui lui passèrent sous la main. Il prit sa voiture – une vieille ruine qu’il trimbalait quasiment depuis qu’il avait obtenu son permis – et se rendit à l’hôpital, sans se rendre compte que son pire cauchemar – ou presque – s’apprêtait à devenir réalité.

    Ce fut sans avoir conscience de l’épée de Damoclès au dessus de sa tête qu’il salua le troupeau d’infirmière qui s’était littéralement formé sous ses yeux quand il était entré dans l’établissement. La salle d’attente était vide, il pouvait se permettre de perdre quelques instants après tout… Il vit Tuppence, le médecin urgentiste avec qui il avait passé un ‘moment’ traverser le hall, le nez dans le dossier d’un patient et l’espace de quelques instants il se contenta de le suivre des yeux. Quand il fut hors de vue, Aaron se reconcentra sur le troupeau sous ses yeux – ou plutôt à ses pieds – et choisit sa cible de la matinée avec autant de délicatesse pour les jeunes femmes que s’il avait exprimé clairement les pensées qui lui traversaient l’esprit.

    Une demi-heure plus tard Aaron ressortait de la salle de repos de l’hôpital, remettant ses cheveux et son t-shirt en place, oubliant quasiment instantanément la jeune infirmière qu’il laissait derrière lui. Il trouvait que lui-même avait abusé sur le coup, après tout, tout le monde savait que la fameuse infirmière sortait avec le chef du service des urgences où il bossait justement. Enfin, comme elle n’irait certainement pas s’en vanter à son ‘chéri’, il était tranquille. Il passa le reste de la matinée dans un calme relatif, il avait constaté que Tuppence avait été placé sur le cas des accidentés de la route qu’on leur avait amené ce matin-même et Aaron s’était de lui-même exilé pour s’occuper des bandages et des sutures. Depuis deux semaines il faisait de son possible pour éviter le médecin, et ça semblait être réciproque. Généralement Aaron se fichait bien de croiser ses conquêtes d’un soir – sinon il ne se serait pas mis à coucher avec la moitié du personnel sur son lieu de travail – mais il n’aimait pas la façon dont le jeune homme le regardait, et surtout la façon dont lui se perdait souvent dans la contemplation du corps du jeune homme. Ils avaient passé un bon moment ensemble, maintenant c’était fini, Aaron tenait à ce que les choses en restaient là. Et paradoxalement, plus il avait envie d’apprendre vraiment à connaître quelqu’un, plus il cherchait à s’en éloigner. C’était compulsif chez lui d’être con.

    Il se réveilla en entrant dans la salle de repos et en se trouvant seul à seul avec celui qui hantait ses pensées depuis cinq minutes. Il vit le jeune homme détourner vite le regard et il ne mit pas beaucoup plus longtemps pour faire de même. C’était lui où alors l’ambiance était vraiment pesante ici ? Enfin il manqua de tressaillir violemment quand il entendit ce que Tuppence venait de lui dire.

    « C’est une blague, hein ? » Aaron se contenta d’un regard furtif vers le jeune homme avant de sortir en trombe de la salle de repos. Il avait toujours été impulsif. Mais si le chef des urgences avait découvert qu’il s’était un peu tapé sa copine, il allait chercher à le punir et c’était exactement comme ça qu’il avait le plus de chance d’y arriver. Il croisa finalement celui qu’il cherchait et commença sans vraiment réfléchir : « Je suis désolé, monsieur, pour ce que j’ai fait mais ce n’est pas une raison pour me coller avec Newton… » Il releva les yeux vers son supérieur, ignorant royalement l’ordre hiérarchique établie dans l’hôpital pour s’adresser à lui. Il remarqua le haussement de sourcil du chef des urgences et comprit alors qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il venait de faire. Oups hein comme on dit. « Je veux dire, uh, je ne vous décevrais pas monsieur. » Et sans lui laisser le temps d’ajouter un mot, il partit d’un pas vif. Il résista à l’envie de se coller une baffe sur le chemin de la salle de repos. Il était pas passé loin de la catastrophe. Quand il pénétra à nouveau dans la fameuse salle, Tuppence était toujours seul. Aaron soupira avant de prendre un air naturel et sur de lui, comme si au fond, il s’en fichant de devoir travailler avec lui. S’il le voulait assez, alors il finirait par s’en foutre vraiment non ?

    « On dirait bien qu’on va devoir bosser ensemble alors. » Il alla se servir un café d’un air parfaitement naturel et en but une gorgée, évitant pourtant soigneusement le regard du jeune homme. Il s’était déjà trop approché de lui en voulant se servir et il s’était sentit hypnotisé quelques secondes par son odeur. Forcément, il s’était alors sentit obligé de s’exiler quasiment à l’autre bout de la pièce. Assis autour d’une table plus loin, il but une nouvelle gorgée de café en silence avant de relever les yeux, ayant prit la résolution de faire comprendre clairement à Tuppence que travailler avec lui ne l’enchantait pas, comme si sa réaction de tout à l’heure n’avait pas suffit. « Espérons que ça ne dure pas longtemps au moins. » Il releva un sourcil d’un air légèrement provoquant et condescendant. Il imaginait d’ici la torture que ça allait être pour lui de devoir rester avec Tuppence constamment…
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MessageSujet: Re: when the day meets the night. (pv)   when the day meets the night. (pv) EmptyMar 26 Oct - 23:55

« C’est une blague, hein ? » Mais c'est ça, connard, dis que je te dérange pendant t'y es. Tuppence réprima l'envie de sauter à la gorge d'Aaron et de lui faire ravaler sa désinvolture. Mais de toutes façons, il n'en aurait pas eu le temps, car l'infirmier s'évapora littéralement par la porte pour s'enfuir dans le couloir. Tuppence resta bouche bée devant l'insolence d'Aaron. Il n'en revenait pas. Et dire ... Et dire que ce crétin – car il n'y avait pas d'autre mot, Aaron était définitivement un crétin absolu – hantait constamment ses pensées. Il ne le méritait vraiment pas. Il y avait là dehors, dans le monde, des centaines d'hommes et de femmes n'attendaient qu'une seule chose : que Tuppence Newton sonne à leur porte. Aaron ne savait vraiment pas à côté de quoi il passait. Mais d'ailleurs, Tuppence s'en fichait d'Aaron, n'est-ce pas ? Bien sûr qu'il s'en fichait. Il ne prêterait plus la moindre attention à ce petit brun, aussi sexy soit-il. Tuppence pouvait parfaitement passer outre ce problème. Bref. Les quelques minutes où il fut seul, ses bonnes résolutions fonctionnèrent à la perfection. Il se sentit invincible, prêt à dévorer le monde entier et à tomber la moindre petite infirmière qui se trouverait dans son chemin. Cependant, au moment même ou Aaron remit le pied dans la salle de repos, ce fut comme si tout cela n'avait jamais existé. Tuppence en revenait au même point. Pour un peu, il se serait éclaté la tête contre le mur pour se punir. Il avait donc si peu de volonté ? Tuppence, merde, reprends-toi. Tu as ce genre d'aventures des dizaines de fois, pour faire une fixette sur un type qui ne te mérite pas ? Parce que t'es con, lui répondit une voix pernicieuse dans un coin de sa tête.

Aaron alla se servir un café, tout en lâchant « On dirait bien qu’on va devoir bosser ensemble alors. » d'un ton désinvolte qui ne manqua pas d'hérisser le médecin. Comment pouvait-il être aussi indifférent ? Oh, au fond, Tuppence le savait. Seulement, la vérité lui faisait mal, trop mal d'ailleurs. Le jeune homme laissa pourtant son regard se poser sur Aaron. Il essaya de donner à ses yeux un air neutre, voir froid. Il ne fallait pas qu'il montre à Aaron qu'il était troublé par sa simple présence. Mais en fait, la véritable solution vint de l'infirmier lui-même, qui lança négligemment : « Espérons que ça ne dure pas longtemps au moins. » Oh, il voulait la jouer comme ça ? Très bien. Parfait, même. Les doigts de Tuppence se crispèrent autour d'un stylo qu'il triturait sans s'en rendre compte, et son regard devint franchement mauvais. Il ne se sentait plus du tout troublé par son ancien amant d'un soir. Il était temps de remettre les choses au clair, et qu'Aaron apprenne qu'il n'était pas le plus doué au jeu de la provocation. « Ne t'en fais pas. Une semaine, et tu pourras à nouveau jouer les Don Juan de supermarché. » Le visage de Tuppence se fit le miroir de celui d'Aaron, petit sourire en coin à l'appui, regard perçant ancré dans celui d'Aaron. « Mais en attendant, et tu ne dois pas l'oublier, je suis ton supérieur. Donc ce genre de petites allusions, c'est terminé. Tu gardes ton humour à la con pour les infirmières que tu sautes dans la réserve. » Jaloux, Tuppence ? Plutôt crever ! Mais c'était ça de vouloir jouer au plus malin avec le jeune médecin. Il pouvait se montrer gentil, voire carrément bonne poire. Mais il ne fallait pas froisser son ego. Car c'était de ça dont il s'agissait. Aaron avait blessé son amour-propre. C'était la première fois qu'on traitait Tuppence avec autant de désinvolture, de mépris. Et il en souffrait. Il en souffrait d'autant plus qu'il était traité avec mépris et indifférence par une personne dont il désirait absolument le contraire.
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MessageSujet: Re: when the day meets the night. (pv)   when the day meets the night. (pv) EmptyMer 27 Oct - 0:46

    Tranquillement assis autour de la table à l’autre bout de la salle de repos, buvant innocemment son café, Aaron était encore loin de se douter qu’il avait réveillé le chat qui dormait et qu’il allait en prendre pour son grade – c’était doublement le cas de le dire vu que Tuppence était son supérieur hiérarchique. Quand finalement la voix du jeune médecin urgentiste se fit entendre dans la salle, Aaron releva les yeux sans pour autant bouger la tête, comme s’il s’en fichait éperdument. Cependant, il ne pouvait pas le nier, le ton ainsi que la forme de ce que Tuppence était entrain de dire l’amusait et l’énervait en même temps. Il fit en sorte de garder un visage impassible, un simple petit sourire en coin habituel lui donnant l’air de narguer constamment tout le monde. ‘Les Don Juan de supermarché’, il fallait qu’il la note celle-là pour la ressortir mais au fond, le franc-parler de Tuppence ne lui déplaisait pas et ça par contre, ça l’agaçait vraiment. Il trouvait ça tellement plus simple de mépriser et dénigrer toutes les personnes qui croisaient son chemin, sans jamais s’attacher ou admirer.

    Aaron faillit rire en s’entendant rappeler qu’il était le subordonné du médecin urgentiste et une remarque assez peu appropriée lui vint en tête, mais comme son éclat de rire, il la retint en entendant ce que le jeune homme avait encore à dire. Malheureusement pour Tuppence, Aaron détestait qu’on lui dise ce qu’il devait ou ne devait pas faire, ça le mettait généralement hors de lui. Malheureusement pour Aaron cette fois-ci, il savait que son ‘supérieur’ avait raison, et même si ça le tuait de l’admettre, il avait besoin de garder ce job. Il avait découvert quand ses parents l’avaient jeté de la maison que la vie n’était pas gratuite et que l’argent ne poussait pas sur les arbres dans les parcs municipaux et sans autre source de revenue que son boulot ici, il était coincé.

    Ce fut cette pensée raisonnable – c’était rare chez lui – qui le retint à la dernière seconde de sortir une réflexion du type « Je te rappelle que tu fais partie de la fameuse liste d’infirmière que j’ai ‘sauté’ dans la réserve. » A la place, il ravala sa fierté mal placée et baissa les yeux sur sa tasse sans ajouter un mot. Il n’était pas sur que traiter le jeune homme d’infirmière puisse franchement l’aider dans cette situation. Une fois son café finit il se releva et alla déposer la tasse dans l’évier, prenant bien soin de ne pas trop se rapprocher du jeune homme, sans savoir cette fois-ci si c’était plus pour éviter de lui sauter à la gorge et de l’étriper ou simplement de lui sauter dessus pour lui arracher son pantalon. Malheureusement pour lui il craqua et jeta un coup d’œil au jeune homme, il ne savait pas s’il se l’était plus imaginé qu’autre chose, mais l’air fier de son coup qu’affichait Tuppence lui arracha d’un ton moqueur :

    « Vous ne savez pas ce que vous ratez, monsieur. Elles adorent toutes mon humour à la con. » Il avait volontairement insisté sur le mot ‘monsieur’ tout en réussissant à le dire d’une façon irrespectueuse. C’était définitivement compulsif chez lui, il fallait qu’il joue au con, mais il avait vraiment la fierté mal placée et il avait toujours eut un vrai problème avec l’autorité. Il détestait l’impression de perdre le contrôle et Tuppence lui faisait déjà assez perdre ses moyens comme ça à son goût sans qu’il vienne n’en rajouter une couche. Enfin bon, maintenant qu’il était parti de toute façon, une de plus une de moins hein… « Et si je me souviens bien, elles n’étaient pas les seules. » Il s’était volontairement rapproché du jeune homme en le fixant pour le mettre mal à l’aise, mais malgré l’impression d’aisance qu’il dégageait, ça l’avait lui aussi mis particulièrement mal à l’aise et il s’éloigna rapidement comme s’il venait de se brûler. Il savait qu’il était allé trop loin, mais il n’arrivait jamais à s’en empêcher. L’espace de quelques secondes, il hésita à aller voir le chef du service des urgences pour lui demander à être assigné à un autre médecin cette semaine mais après ce qu’il avait fait tout à l’heure, mois il voyait son autre chef et mieux il se portait.

    Avec tout ça, il n’avait même pas prit la peine de se demander pourquoi Tuppence avait réagit comme ça lui aussi. Il était tellement parti au quart de tour qu’il n’avait pas réfléchit le moins du monde, maintenant que ce qu’il avait voulu dire était dit, il sentait la pression retomber. Dos à son ‘supérieur’, les mains dans les poches d’un air insolemment désinvolte, il pivota légèrement la tête jusqu’à apercevoir seulement la silhouette du jeune homme derrière lui et déclara d’un ton calme et plus respectueux que tout à l’heure, après un soupir « Je vous suis. Dites-moi ce que vous voulez que je fasse. »

    Certes, ça lui avait presque arraché la gueule de ne pas placer une seule pointe d’ironie dans sa phrase de soumission, mais au moins il l’avait dit. Ce n’était toujours pas encore tout à fait ça, mais c’était à prendre ou à laisser, c’était déjà un miracle qu’Aaron ne lui ait pas déjà exprimé clairement le fond de sa pensée. La vérité, c’était que la perspective de travailler avec Tuppence – qui plus est sous ses ordres – le rendait nerveux au possible et le soumettait à un stress auquel il n’était pas habitué.
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MessageSujet: Re: when the day meets the night. (pv)   when the day meets the night. (pv) EmptyMer 27 Oct - 18:31

Aaron se leva, et passa à côté de lui pour ranger sa tasse. « Vous ne savez pas ce que vous ratez, monsieur. Elles adorent toutes mon humour à la con. » Tuppence s'attendait à quelque chose dans le genre. Quelle ironie que de l'appeler monsieur désormais, alors qu'ils avaient été bien plus qu'intimes il y a à peine quelques jours. De plus, Tuppence nota que sous l'apparent respect qui lui était dû, se dissimulait absolument le contraire. Aaron se fichait de lui avec brio, comme un adolescent qui se moque ouvertement de son professeur. Cependant, le jeune médecin se contenta de tenir ses lèvres closes, pour empêcher une parole qu'il regretterait ensuite. Car à moins de vouloir révéler à l'hôpital tout entier quel genre de relations extra-professionnelles il avait entretenu avec l'infirmier, il se devait de rester calme et de ne pas exploser de rage en exprimant ce qu'il pensait d'Aaron et de son comportement. Mais le jeune homme ne lui facilitait en rien la tâche, car il semblait vouloir s'amuser avec les nerfs de son supérieur coûte que coûte. C'était sans doute parce qu'il ne connaissait pas encore assez Tuppence, et ce dont quoi il était capable. « Et si je me souviens bien, elles n'étaient pas les seules. » Oh, le médecin se souvenait très bien lui aussi. Il avait encore sur les lèvres le goût de celles d'Aaron, sur sa peau la brûlure délicieuse de ses caresses, et sur ses vêtements il flottait encore la vague odeur, entêtante et douce, de l'infirmier. Infirmier qui d'ailleurs se tenait devant lui, proche, trop proche pour que Tuppence puisse rester de marbre. Deux envies contradictoires s'étaient violemment affrontées en lui. Il aurait été facile d'attraper Aaron par la nuque, de l'attirer contre lui et de lui donner un baiser qui lui aurait fait oublier n'importe quelle infirmière. Mais il aurait tout aussi facile de lui donner un coup de poing et de lui cracher au visage tout le ressentiment que le jeune médecin éprouvait à son égard.

Tuppence resta donc immobile, incapable de choisir entre ces deux options, perdu entre sa colère et l'autre sentiment, confus, brouillé qu'il éprouvait envers Aaron mais qu'il n'arrivait pas à définir. Aaron en profita donc pour s'esquiver – ou pour fuir ? - mais il ne sortit pas de la pièce. Tuppence le suivit du regard, toujours silencieux. « Je vous suis. Dites-moi ce que vous voulez que je fasse. » Le ton avait peut-être changé, mais Tuppence demeurait sceptique quand au respect de la hiérarchie par Aaron. Une idée germa alors brusquement dans l'esprit du jeune médecin, idée qui lui tira un sourire . En quelques pas, il rejoignit Aaron, et leurs épaules se frôlèrent une seconde. Tuppence se retrouva face à lui, les bras croisés. Son sourire de gamin de quinze ans qui prépare une bonne farce n'était pas un signe des plus favorables pour Aaron. Tuppence avait beau avoir déjà trente-trois ans, l'adolescent qu'il avait été n'avait jamais véritablement grandi, et il lui arrivait parfois de régresser intellectuellement, dans des proportions stupéfiantes. « Et bien, pour tout t'avouer, ça ne bouscule pas aux urgences pour l'instant. Donc tu vas aller te charger de la toilette de Mrs. Denwoody. La pauvre, à quatre-vingt huit ans, elle ne peut plus trop bouger. Quand t'auras fini, tu m'appelleras, je dois lui faire un examen. » Comment ça, gamin ? Comment ça, immature ? Comment ça, bas et vil au possible ? Aaron avait voulu jouer ; il avait perdu. « Si tu as besoin, je serais dans le troisième bloc, sur le cas de ce matin. Mais je suis certain que tu t'en tireras parfaitement bien. Après tout, tu es un expert dans ce domaine. » Le jeune médecin offrit un sourire colgate à l'infirmier, et sortit de la salle de repos, s'autorisant enfin à savourer sa petite vengeance. Bien sûr, il n'allait pas traiter Aaron de cette façon pendant toute la semaine. Mais Tuppence avait eu ce besoin irrépressible de se défouler. Il savait très bien que c'était absolument stupide, mais quand il repensait à comment Aaron s'était comporté, il ne pouvait s'empêcher de se dire que l'infirmier l'avait mérité. Bizarrement, Tuppence semblait occulter le fait qu'il avait lui-même évité son ancien amant … Mais passons. Cela ne devait de toutes façons qu'être un oubli passager.

Il arriva dans le troisième bloc, et commença à s'occuper d'un des accidentés de la route, un gamin d'à peine vingt ans sacrément chanceux, mais qui avait dû confondre la vodka et l'eau ce matin en prenant son petit déjeuner, car pour réussir à se planter tout seul sur une route droite et plane, il fallait vraiment le vouloir. Tuppence eut un frisson en songeant qu'à la place de ce garçon, il y aurait pu avoir sa nièce, qui avait le même âge. Elle était sa dernière famille encore en vie. Et Tuppence avait toujours eu un rapport à la fois aimant et conflictuel avec la notion de famille. Pourtant, il n'était pas le genre d'homme à se préoccuper de trouver femme et enfants pour le reste de son existence. Mais il devait bien avouer qu'il avait du mal à trouver un sens à sa vie, et qu'à l'aube de la trentaine, la perspective de finir ses jours seul commençait sérieusement à l'angoisser.
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Aaron Earnshaw

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MessageSujet: Re: when the day meets the night. (pv)   when the day meets the night. (pv) EmptyJeu 28 Oct - 0:02

    Aaron trouvait qu’il avait déjà fait un effort surhumain pour faire en sorte de ne pas se montrer trop irrespectueux ou provoquant envers son supérieur. Pour n’importe qui d’autre, ça n’aurait été que le strict minimum, mais Aaron n’avait jamais été très doué pour suivre les règles et il avait sa fierté… Il devait bien avouer que le fait que ce soit Tuppence et pas quelqu’un d’autre n’ait pas aidé. Fixant la porte fermée devant lui comme s’il refusait de regarder le jeune homme, niant sa défaite jusqu’au bout, il ne releva les yeux que quand le médecin urgentiste vint se placer en face de lui. Il se mordit la lèvre inférieure comme pour se retenir de lui lancer une remarque cinglante et se contenta de l’écouter, bras croisés lui aussi. Aaron faillit commencer à protester vivement quand il entendit ce que Tuppence lui ordonnait de faire. Il détestait faire la toilette des vieilles – qui aimait franchement ? – mais Mrs Denwoody c’était pire que tout parce qu’elle faisait partie de ces vieux excentriques qui ne peuvent pas s’empêcher de sortir des remarques salaces au jeune infirmier du genre d’Aaron. En d’autres circonstances – si la patiente avait eut une ou deux générations de moins et avait été blonde à forte poitrine – ça aurait pu ne pas lui déplaire, mais sa patiente n’était pas ce qu’il considérait comme un sexe-symbole.

    Il retint une grimace de dégoût rien que de penser à ce qui l’attendait mais ne dit rien et évita de se plaindre. Si Tuppence voulait jouer avec ses nerfs et s’amuser à lui faire faire toutes les tâches ingrates, alors Aaron allait le faire sans broncher, par pure fierté. Il considérait ça plus comme un pari maintenant, un face-à-face qu’il ne voulait pas perdre, par seul orgueil et non par conscience professionnelle comme ça aurait du être le cas. L’important, c’était le résultat non ? Aaron offrit un sourire confiant et assuré au jeune médecin en réponse à son air moqueur, une lueur de défi faisant anormalement briller ses yeux marrons. It was on.

    « Parfait. » Rajouta-t-il d’un air ravi alors qu’il était au contraire au supplice. L’important, c’était que Tuppence ne sache pas qu’il avait réussit à franchement l’emmerder. Il le regarda sortir, gardant son sourire jusqu’à ce que le médecin soit hors de portée. Il se retint de claquer la porte devant lui à grand renfort de soupirs et finit par sortir lui aussi, bien résolu à faire ce qu’on lui avait demandé, et pour deux raisons. La première, parce qu’il savait que s’il réussissait à faire croire à son supérieur que ça ne le dérangeait pas, il arrêterait d’essayer de l’embêter, et la deuxième était parce qu’il savait que les meilleures chances qu’il avait de se débarrasser au plus vite de Tuppence, c’était de faire bien ce qu’on lui demandait pour qu’il puisse retrouver sa vie et son boulot d’avant.

    Ce fut fort de cette résolution qu’il se dirigea à pas rapides vers la chambre de la fameuse Mrs Denwoody, essayant de ne pas perdre un peu plus la foi à chaque pas qu’il faisait dans les couloirs. Malheureusement pour lui, sa résolution s’était dégonflée comme un ballon troué quand il fut enfin arrivé devant la chambre de la patiente. Il hésita quelques secondes sur le seuil puis, apercevant une collègue qu’il connaissait bien – la traduction pour Aaron étant là : avec qui il avait passé une nuit – l’interpella et la força à s’arrêter. « Hello Mary… » accompagné de son sourire le plus charmeur qui déclarait toujours clairement ce qu’il avait en tête. Ce fut en voyant l’air soudainement intéressé de la jeune femme qu’il comprit qu’il tenait son plan B.

    Un petit quart d’heure après la fameuse Mary ressortait de la chambre de Mrs Denwoody, l’air désespérée mais contente de revoir Aaron. « Alors pour ce rendez-vous, on dit demain soir… » Aaron lui répondit d’un simple signe de la tête, un petit sourire en coin sur les lèvres avant de s’éloigner. Il brisait l’une de ses plus précieuses règles en acceptant un second ‘rendez-vous’ avec la jeune infirmière mais si ça pouvait lui faire échapper à la toilette d’une vieille patiente aguicheuse de 88 ans… Il prenait ! En plus, il n’aimait pas spécialement Mary, alors il savait qu’il ne prenait pas grand risque de s’attacher à elle… Il la trouvait insipide. Il se dirigea ensuite vers le bloc 3 où l’attendait Tuppence, les mains dans les poches. Il entra dans la petite salle avec les lavabos où tous les membres du personnel passaient avant d’entrer dans le bloc en lui-même, prit un masque et entra pour prévenir rapidement le médecin qu’il avait finit. Sans rajouter un mot il sortit et alla attendre Tuppence dans le hall.

    Accoudé à la réception pendant quelques minutes, il en eut bientôt assez d’attendre et se mit à contempler les jeunes patientes et infirmières qui passaient. Il partagea un regard lourd de sous-entendu avec Lily, la fameuse copine du chef du service des urgences, mais s’arrêta en voyant ce dernier débarquer dans le hall. Il faudrait vraiment qu’il soit plus prudent à l’avenir sinon il allait finir par se faire accompagner à la porte à coup de pieds dans les fesses et étrangement, il n’y tenait pas particulièrement. Il soupira d’ennui, regarda sa montre une petite dizaine de fois en une minute et se détacha du comptoir de la réception pour aller se chercher un autre café à la machine. On aurait pas dit, mais c’était affreusement fatiguant de ne rien foutre de ses journées. Il fut cependant intercepté avant d’arriver à la machine par la fameuse Mary qui ne semblait pas vouloir attendre jusqu’à demain soir pour passer du temps avec lui. Cette réflexion le fit sourire, sachant très bien que l’histoire était écrite d’avance. Ce genre de filles, il en avait croisé tellement qu’il avait arrêté de les compter. Mary s’était tellement rapprochée de lui qui c’en était presque indécent en public.

    Aaron, lui, restait impassible, il avait l’habitude et ça ne le gênait pas spécialement. Ça l’amusait plus qu’autre chose. Ce ne fut que quand il vit Tuppence débarquer dans le hall qu’il plongea son regard dans celui de Mary, un large sourire qui ne devait rien à la jeune femme aux lèvres. Il était juste content de faire chier. Il caressa ses cheveux dans le seul but de faire enrager son supérieur, faisant mine de ne pas l’avoir vu arriver, déposa un baiser sur le front de la jeune femme, ce même sourire satisfait et triomphant aux lèvres qui lui donnait l’air particulièrement arrogant, et s’éloigna d’elle en caressant sa joue une dernière fois, manquant de rire tout seul en imaginant la tête du médecin urgentiste. Finalement il releva les yeux vers ce dernier, se dirigeant à pas rapides vers lui et le dépassant sans même s’arrêter à sa hauteur, une lueur insolente involontaire dans le regard, comme d’habitude, ce qui ne faisait généralement qu’aggraver son cas auprès des personnes qui ne l’aimaient déjà pas et glissa d’un ton innocent :

    « Mrs Denwoody nous attend il me semble. » Cachant son sourire triomphant en restant légèrement devant le jeune homme, il continua à marcher en direction de la chambre de la fameuse patiente, oubliant juste un petit détail : il avait un peu triché tout à l’heure pour la toilette de la patiente et celle-ci avait un véritable talent pour mettre les pieds dans le plat. Ce ne fut qu'une fois qu'elle l'eut salué d'un « Bonjour » qu'il se rendit compte qu'il n'avait pas vraiment assez réfléchit. « Re-bonjour vous voulez dire. » Lança-t-il sur le ton de la plaisanterie en insistant sur le "re" et en lançant un regard appuyé à la patiente dans le vain espoir de lui faire comprendre. Mais vu l'air d'incompréhension totale de la vieille femme, c'était peine perdue. Il mit les mains dans ses poches et prit un air parfaitement innocent en détournant les yeux vers la fenêtre... Discrétion, quand tu nous tiens.
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