AARON ♦ Who said shaggin' the boss was always a terrible idea ?!

Croyez vous au paranormal? Aaron a toujours eut horreur qu’on lui pose ce genre de questions, surtout que lui, il ne se la pose jamais. Alors oui, il a une imagination débordante, oui quand il était enfant il croyait aux histoires de sorcière, oui comme tout le monde il rêve de recevoir une lettre de Poudlard avec une petite décennie de retard et il était fan des tortues Ninja, et le paranormal, il aimerait y croire. Il adore toutes ces histoires qu’on arrive pas à expliquer, il aime douter du monde qui l’entoure, en un mot tout ce qui sort de l’ordinaire le passionne. Les voyantes, les diseuses de bonne aventure et compagnie, il n’y croit pas une seule seconde, les fantômes, il est sceptique, la magie il n’ose pas y croire, même s’il aimait qu’elle existe. La vérité, c’est qu’Aaron a une imagination trop débordante pour ne pas rêver que toutes ces choses surnaturelles, comme les fantômes, les dragons, les pays sans impôts et les malédictions existent, mais il un esprit à la fois trop cartésien pour y croire réellement. C’est un rêve rien de plus. Il a passé trop d’année à bidouiller tout et n’importe quoi en informatique, là où 1+1 est toujours égal à 2 pour réussir à croire réellement à quelque chose qui n’est pas parfaitement logique. C’est totalement contradictoire me direz-vous, de rêver de quelque chose tout en étant incapable d’y croire sans qu’on nous foute la preuve sous le nez, mais ça, c’était tout Aaron. Avez-vous déjà vécu un évènement surnaturel ? Vous voulez dire à part la réélection de Bush en 2004 ? Non, en tout cas pas qu’il s’en souvienne. Ses parents lui ont souvent rabâché qu’il avait le diable au corps ou encore que c’était l’enfant de Satan, mais ce n’est pas franchement ce qu’on peut appeler avoir assisté à un évènement surnaturel. Il s’est pourtant renseigné sur tout ce qui sortait de l’ordinaire, l’ésotérisme, les crop-circles, les aliens et les « miracles », mais il n’en a jamais vu lui-même et reste persuadé que ce sont juste des témoignages d’illuminés qui s’ennuyaient ou alors qui étaient victimes d’un grave dédoublement de la personnalité. Ah non attendez ! Est-ce qu’à notre époque, se faire virer de chez lui parce qu’il était bi ne compte pas comme un évènement surnaturel ? Non ? Lui est d’avis que ça devrait. Pensez-vous qu'une malédiction peut frapper après 200 ans ? Pardon ? Comment répondre à cette question sans avoir l’air trop insultant… Pas sur qu’Aaron y arrive. Il est trop cartésien pour penser qu’une véritable malédiction puisse lui tomber dessus, ou sur quiconque d’autre, et puis d’ailleurs, avec le nombre que ses parents lui ont jeté en le traitant de tous les noms, si les malédictions existaient, il serait déjà mort et enterré une petite vingtaine de fois. Si on devait y ajouter les malédictions que ses conquêtes lui ont aussi lancées au fil des années, il serait tellement enfoncé six pieds sous Terre qu’il aurait finit par ressortir à l’autre bout de la planète. Enfin pour en revenir à la question, non il ne pense pas, il est déjà incapable d’imaginer qu’une malédiction puisse frapper immédiatement alors pourquoi 200 ans après ?! Ça n’a aucun sens pour lui, et pourtant, ce n’est pas l’envie qui lui manque de voir les superstitions et les craintes des habitants de Byron Bay devenir réalité. Que pensez-vous de Seva Bildway ? Dans l’esprit d’Aaron, Seva n’est rien d’autre qu’une légère urbaine. Il en a entendu parler quand il est arrivé à Byron Bay il y a deux semaines, c’est quasiment la première chose qu’on lui a dit quand il s’est installé dans son petit appartement tranquille. La personne qu’on lui a décrite dans cette espèce de légende, Aaron ne sait pas trop quoi en penser, elle était certainement faible pour lui. Si elle était incapable de survivre à un stupide chagrin d’amour et aux moqueries de quelques pauvres bouseux, alors peut-être qu’elle méritait de vivre et quant à sa malédiction, Aaron n’en a pas peur le moins du monde. Il trouve l’histoire intéressante, il adore tout ce qui touche au surnaturel, mais il n’a pas plus de respect pour les paranoïaques qui y croient dur comme fer que pour la soi-disant jeune femme qui aurait lancé cette malédiction il y a 200 ans. Enfin, c’est de toute évidence l’avis d’un homme n’ayant jamais réellement connu de chagrin d’amour… Depuis quand vivez-vous à Byron Bay ? Votre interrogatoire n’est pas bientôt fini oui ? C’est pas qu’Aaron commence à s’impatienter, mais franchement il commence à se demander en quoi ça vous intéresse de savoir depuis combien de temps il habite ici. Alors il va vous répondre que ça fait tout juste deux semaines, parce qu’il est poli – ou presque – et qu’il a envie d’en finir au plus vite, mais il aimerait bien qu’on lui foute la paix maintenant. Enfin il a déménagé de Sydney il y a deux semaines, après avoir eut un léger différent avec un ancien collègue hacker, il a préféré aller prendre un peu l’air marin. Pour quelqu’un qui a passé toute sa vie à Sydney, débarquer à Byron Bay n’a pas été évident, mais pour le moment il n’a pas encore fait le tour de tous les gens de son âge – ou moins – qui pourraient être « intéressants » pour lui, donc il survit encore. Il a réussit à se prendre un petit appartement tout en intégrant l’hôpital en tant qu’infirmier. Au moins, comme ça, il sera pas trop dépaysé de Sydney, mis à part que les bouseux qui se sont égratigné le doigt en jouant à colin-maillard, bah ça l’excite pas spécialement comme patient. Est-ce que vous vous y sentez bien ? Bien, bien… C’est pas évident à dire, au fond Aaron se sent bien un peu partout, du moment qu’il a ses clopes, qu’il peut boire un coup de temps en temps et qu’il trouve toujours une nouvelle personne à fréquenter le temps d’une nuit, il réussit à être heureux. Il avait pensé avoir plus de mal à s’accoutumer à Byron Bay mais au fond, sa vie n’a pas été bouleversée. Il a rencontré quelques infirmier(e)s assez sexy et en à peine deux semaines, a réussit à se faire déjà une belle réputation parmi les membres de l’hôpital. Enfin même si ça lui coûte un peu de l’admettre, sa plus grande satisfaction depuis qu’il est arrivé ici, c’est d’avoir réussit à obtenir l’un de ses supérieurs, Tuppence, médecin urgentiste. Il faut dire que si Aaron sait apprécier la gente féminine à sa juste valeur, c’est avec les hommes qu’il prend le plus son pied. Peut-être que ça a un rapport avec sa relation conflictuelle avec ses parents, allez savoir.

There's a few things you should know 'bout me. Aaron est né à Sydney et a été élevé par deux parents croyants qui rêvaient que leur fils devienne médecin. Il n'a pas fallu longtemps à Aaron pour comprendre qu'il ne serait jamais celui que ses parents voulaient qu'il soit, il avait conscience de sa bisexualité à 11 ans et à cet âge là, il avait déjà parfaitement réalisé que ses parents ne seraient pas aux anges en l'apprenant. Mais même avant ça, il n'était pas l'enfant sage et discipliné qu'on aurait qu'il soit. Il était souvent dans la lune, avec une imagination débordante et une foi bancale. Il détestait le catéchisme, il n'avait jamais été assez innocent et naïf pour croire tout ce qu'on lui disait sur parole et en l'occurrence, ses leçons de catéchisme, il n'en croyait pas un mot. Il se garda bien d'en dire quoi que ce soit à ses parents bien sur. Pendant des années il essaya de devenir celui que ses parents avaient voulu qu'il soit, après tout, une carrière dans la médecine l'intéressant aussi, alors à quoi bon aller chercher les ennuis là où il n'y en avait pas. Il préférait se dire que ses parents lui en voulaient déjà assez de ne pas être un aussi fervent croyant qu'eux et d'être beaucoup plus dissipé et je-m'en-foutiste qu'eux pour avoir envie de rajouter sa bisexualité sur le tapis. Il se tut donc jusqu'à ses 22 ans. Ce fut après avoir finit ses études qu'il décida de présenter son copain à ses parents. Inutile de dire que la scène qui s'ensuivit fut violente. Il fut chassé de chez lui et son copain en question le quitta le lendemain, incapable d'assumer ce qu'il ressentait pour Aaron.

Huit ans après, Aaron n'a pas énormément changé. Il aime toujours autant les femmes que les hommes (certes, il se sent toujours davantage attiré par les hommes mais ça ne l'a jamais gêné, lui il s'est toujours assumé) et enchaine les conquêtes d'un soir. Il fume - trop -, boit - souvent - et vit sans se soucier du lendemain. Il agit sans prendre le temps de réfléchir aux conséquences. Sa devise c'est "Je fonce dans le tas et je réfléchis après". Après seulement deux semaines dans l'hôpital de Byron Bay, il a déjà l'impression de s'être fait la moitié du personnel, avec cependant un homme qui se détache... Un médecin urgentiste qui, à la base, ne lui a pas parut tellement particulier. Aaron est habitué depuis des années à oublier ses conquêtes d'une nuit sur l'autre, qu'il soit obligé de les revoir ou non, mais avec Tuppence c'est un peu différent. Il lui est même arrivé de repenser au moment qu'ils avaient passé ensemble pendant qu'il était dans les bras d'une collègue infirmière. Enfin, pour le moment il se contente de l'éviter, on est jamais trop prudent. Il pourrait commencer à s'attacher à lui.