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 I don't know where to go from here... [Aaron].

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Zahara Berlioz

Zahara Berlioz


Messages : 45
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Localisation : BYRON BAY

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MessageSujet: I don't know where to go from here... [Aaron].   I don't know where to go from here... [Aaron]. EmptyLun 25 Oct - 22:59

Essaye de comprendre, je n’étais pas prête pour toi, j’m’attendais pas à ça…

I don't know where to go from here... [Aaron]. 15ojwwk I don't know where to go from here... [Aaron]. X624h

    Oublier était sans doute, de toute ma vie, ce que j’avais fait de plus difficile. Mon cerveau n’était pas réellement partant, pas plus que mon cœur ne l’était. Mais le pire n’était pas de devoir se résoudre à vivre une vie calme et tranquille alors que j’étais persuadée qu’une vie électrique et pimentée m’attendait quelque part. Le pire, c’était de devoir oublier le goût de ces moments passés qui ne m’appartiendraient plus jamais. J’avais fait une terrible erreur, qu’il fallait tenter de mettre derrière moi.
    Cela faisait un an que je me tenais ce beau discours moralisateur auquel je ne croyais pas une seconde. Mais entre la vie tranquille et assurée, entre la routine confortable et les risques permanents, entre vivre pour un homme et détruire la vie d’un jeune garçon… Mon choix était fait. Ou l’avait été, en tout cas, net, simple. Je ne sais pas si j’aurais pris la même définition à l’heure actuelle, mais à l’époque, c’était limpide dans ma tête. Quelques soient les excuses que je pouvais me donner, quelques soient les raisons qui m’avaient malgré moi poussées à fuir, elles m’avaient parues justes, et il fallait qu’elles le restent.

    Cramponnée à mon sac en papier, dans lequel je venais d’emballer une chemise neuve achetée pour mon très cher mari, je me baladais entre les différentes boutiques, errant comme une âme en peine. Il méritait que je le gâte, et pourtant, j’avais plutôt envie de me débarrasser du sac. Une vendeuse s’est approchée pour me proposer de tester sa nouvelle crème anti-ride. Tu vieillis, ma belle, ai-je pensé dans un sourire, en écartant son offre. Je n’avais plus envie de me faire belle. Avant, je me faisais belle pour aller donner mes cours, pour répandre l’amour de la littérature, pour le voir au détour d’une salle de classe entre deux cours. Mais aujourd’hui, le seul pour lequel je pouvais me faire belle ne me donnait pas envie de l’être. C’était triste, mais c’était comme ça. Il n’était pas responsable, pas plus que, je le pense en tout cas, je ne l’étais.

    J’ai bifurqué à droite, dans l’allée des fast-foods. Prendre un petit truc à manger, puis regagner ma voiture. Peut être serait-il temps de retourner travailler, même si mes horaires étaient relativement libre. Encore un truc que mon mari avait fait pour moi : me donner assez d’argent pour que je puisse ouvrir une petite librairie dans le coin, simplette, un peu sombre, mais qui me donnait la faible impression de ne pas avoir quitté définitivement les bouquins. J’ai soupiré, commandant un sandwich à la va-vite, puis j’ai fait demi-tour de nouveau.

    Et je me suis arrêtée net. En face de moi, dans la diagonale droite, la tête penchée vers le sol dans une espèce de contemplation nostalgique de je-ne-sais quoi, se trouvait Aaron. Ou son sosie, du moins, parce qu’il était totalement, ou quasi-totalement impossible qu’il soit ici, à Byron Bay. J’ai entrouvert un peu la bouche, bloquée dans toute tentative de mouvement par une soudaine paralysie envahissante. Mon cœur lui-même s’est arrêté de battre un moment, faisant le silence autour de moi. J’ai cligné des yeux, tenté de calmer la tempête qui se levait en moi pour pouvoir me remettre en marche.
    La même démarche, le même air perdu mais passionné, les yeux tristes… Il me semblait pourtant avoir en face de moi mon ancien étudiant, lui-même. Mais comment bon sang était-il possible que notre fuite mutuelle nous ait menés au même endroit ? Ou alors, avais-je des hallucinations ? Etais-je en train de devenir folle ? C’était peut être ça, la réponse finalement.
    J’ai avancé de quelques pas, jetant mon sandwich dans la poubelle la plus proche. J’ai hésité longuement, puis me suis avancée : il fallait que je sache. Que je sache que ce n’était pas lui, que mon esprit refusait de l’oublier, que je devenais folle, que j’avais pris les mauvaises décisions. « Excusez-moi… » Ma voix était à peine audible, et tremblait tellement qu’il m’aurait été impossible de camoufler mon angoisse. « Je… » Il a relevé les yeux vers moi, et mon souffle s’est coupé de nouveau. J’ai su. « Oh, mon dieu… » J’ai secoué la tête, dans le déni le plus total, et j’ai prononcé la sentence, à deux doigts de la crise d’angoisse. « Aaron ? »
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Aaron Delaney

Aaron Delaney


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MessageSujet: Re: I don't know where to go from here... [Aaron].   I don't know where to go from here... [Aaron]. EmptyMar 26 Oct - 13:01

« The lies that I took for truth
The days running after you
My heart that is beating fast
If only, the moment could last.
The night that I spent with you
You don't remember, do you ?
The pain that will never end
CAUSE YOU'RE LIKE A NAIL IN MY HAND
You don't know...

My only friend, my only,
Maybe you will rescue me. »


    Aaron détestait Byron Bay. Il maudissait cette ville trop proprette, stérile même. Il ne supportait pas ses habitants soumis à un folklore local idiot et pire encore, il haïssait les souvenirs que cette bourgade lui rappelait. Le suicide de son père, abandonnant derrière lui une femme éplorée dont la raison s'étiole depuis et deux enfants. Un petit garçon rêveur et solitaire, arraché trop tôt à une enfance salvatrice et une jolie blonde qui se contente d'agir depuis comme une poupée désarticulée. La folie de sa mère, son esprit de vengeance destructeur, et les tentatives vaines d'Aaron pour l'apaiser. Tout ça le rongeait. Pourtant, malgré tout, c'est là qu'il était venu s'échouer. Fuyant New York - la seule ville où il s'était senti chez lui un jour - et Tinsley. Sans un mot. Aaron ne l'avait pas prévenue, il s'était contenté de s'enfuir loin de la seule femme qui aurait donné sa vie pour lui... c'était ce qui l'effrayait. Tinsley était excessive, fragile, impulsive. Dangereuse pour elle même. L'amour qu'elle ressentait pour lui l'enserrait au lieu de le galvaniser, l'empoisonnait au lieu de le faire aller mieux. Tous deux se détruisaient dans leurs étreintes mais se raccrochaient inlassablement l'un à l'autre. Ils étaient liés, quoi qu'ils en disent. C'est auprès d'elle qu'Aaron était venu chercher réconfort lorsque Zara lui avait brutalement repris le bonheur éphémère qu'elle lui offrait. La plus puissante des drogues... Le garçon avait souhaité de tout son être que Tinsley l'achève et fasse cesser le gouffre corrosif qui avait pris la place de son coeur. Au lieu de ça, elle l'avait recueilli tel un oiseau blessé, bien qu'il l'avait quitté pour cette rivale. La jeune femme instable s'était muée en une sauveuse le temps de la guérison et son amour enveloppant lui permettait de moins penser à la douceur de la peau de sa professeur...

    Ça n'avait marché qu'un temps, simplement, comme tout bon subterfuge. Maintenant, Tinsley était de plus en plus excessive et lui de moins en moins patient. L'annonce de la tumeur qui avait sournoisement pris place dans son cerveau avait été la sonnette d'alarme : elle ne supporterait pas de le voir mourir, il ne pouvait accepter de la faire souffrir consciemment. Alors il était parti. Sans un mot. Il était mieux pour elle qu'elle le déteste, plutôt qu'elle souffre inlassablement sa perte. Sa vie banale n'en méritait pas tant. Aaron était de retour à Byron Bay depuis quelques jours, sans affaires. Le garçon détestait s'ancrer dans le système et vomissait bien volontiers sur l'époque actuelle - détestable au possible. Revenir auprès de sa famille semblait la meilleure chose à faire. Il était le seul véritable soutien de sa mère et c'était son devoir que de vivre ses derniers instants auprès d'elle. Apprendre au téléphone la mort de son fils l'aurait littéralement tuée. Bien qu'elle ne soit plus la mère aimante qu'il avait connu et que la perte de son mari avait étiolé sa raison, elle ne méritait pas tel sort. Oh que non.

    Aaron déambulait dans le centre commercial, sans but précis. Il détestait consommer, viscéralement. Il refusait de s'offrir des vêtements chers estimant qu'un crocodile sur un polo ne le définissait pas en tant que personne. Seul comptait la valeur d'un homme à ses yeux, et non pas ce qu'il valait. Le garçon savait qu'il était sans doute né à la mauvaise époque pour ses convictions, mais faisait avec. Sa seule motivation pour arpenter ce lieu gangréné était le magasin de musique : il lui fallait de nouvelles cordes pour sa guitare - son seul objet de valeur. Depuis qu'il se savait condamné, Aaron et sa musique devenaient plus enragés et vindicatifs et cela se ressentait sur sa façon de jouer : les cordes en faisaient les frais. Perdu dans ses pensées, son sang ne fit qu'un tour à l'entente de cette voix mélodieuse. Il l'aurait reconnue entre mille. Aucun doute n'était permis. Même dans ses dernières heures, elle sera là à le torturer de sa simple présence... Zahara. Aaron eut l'impression que la scène se passait au ralenti, comme dans un putain de film, lui qui n'en regardait pourtant jamais. Elle était splendide, et semblait autant sous le choc que lui. Il ressentait des décharges électriques minimes mais grisantes dans le moindre de ses muscles. Ses yeux se posèrent dans les siens et il la regarda avec cette ancienne intensité, celle qui voulait dire qu'il n'était qu'à elle, et qu'elle n'appartenait qu'à lui. Malgré qu'ils n'étaient rien l'un pour l'autre dorénavant, Aaron ne pouvait s'empêcher de l'aimer, et de la désirer encore. Malgré tout le mal qu'elle lui avait fait. Zara avait été son oxygène, et elle le lui avait repris violemment, brutalement, le laissant agonisant sur le rebord de la route. Il aurait pu en mourir si son âme meurtrie n'était pas aller s'écraser aux pieds de Tinsley. Il avait été son bourreau, il revenait en agneau. On est tous un jour l'un, un jour l'autre, c'est le jeu. Là, Zahara était son bourreau... clairement. La voir ravivait toute sa souffrance et la frustration de ne plus pouvoir posséder ce corps qu'il avait tant aimé. Par sa seule présence, elle remuait un couteau déjà enfoncé profondément dans une plaie douloureuse, et à vif. Aaron resta interdit quelques instants : des tas de mots se coinçaient dans sa gorge et aucun ne semblait vouloir en sortir. Ils étaient vides de sens, loin de la fureur qui grondait à l'intérieur de lui. Un combat acharné de sentiments semblait avoir pris part en son corps et le garçon se sentit presque défaillir. Il déglutit, sans la lâcher des yeux, et se contenta de peu. De la question qui lui brûlait les livres depuis toujours... Il ne voulait pas d'une nouvelle relation, il voulait simplement comprendre. Simplement. « Je veux juste comprendre, Zara. Comprendre, putain. Pourquoi lui, et pas moi ? Pourquoi pas nous ? Qu'avait-il que je ne pouvais pas t'apporter ? Du fric, une jolie maison ?! C'est ça que tu veux au fond ? Un confort matériel ? C'est pas la femme que je connais... Tu te trompes, et tu le sais. Tu ne seras jamais heureuse avec lui, jamais. Moi, j'aurais tout fait pour toi. N'importe quoi. » Aaron ne souhaitait rien d'autre qu'une réponse, celle qui le torturait depuis des mois. Celle qu'il avait souvent imaginé... Après, il serait prêt. Prêt à tourner définitivement la plus belle mais aussi la plus douloureuse page de toute son existence.

[OMG, désolée pour le post. J'ai plus l'habitude de poster trop long & plus le temps non plus mais là c'est venu tout seul. emotion]
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Zahara Berlioz

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MessageSujet: Re: I don't know where to go from here... [Aaron].   I don't know where to go from here... [Aaron]. EmptyMar 26 Oct - 21:22

    Byron Bay était l’image de ma lâcheté profonde et non assumée, le symbole de ma fuite. En réalité, il m’arrivait parfois de penser à ce que je fuyais. J’avais en fait passé la plupart de ma vie à fuir, dès que j’avais compris que je ne serais jamais parfaitement heureuse ou parfaitement épanouie. Ce qui était intervenu assez tôt, en réalité, sans vraiment que je ne m’en rende compte, l’idée sinueuse d’un bonheur meilleur ailleurs était montée en moi, lentement, s’intégrant dans les moindres recoins de mon esprit, me torturant jusqu’à me réveiller la nuit, me bouleversant, me faisant vomir ma vie parfaite de dégout.
    C’était ça, la première chose que j’avais fuie. Une vie bien rangée. Fiancée et mariée trop tôt, petite fille sage aux allures bien nettes et au destin tout tracé, je m’étais rapidement rendue compte que la vie que je mènerai sans doute jusqu’à la fin de mes jours ne m’auraient jamais rendue heureuse. Faire un enfant, comme je l’avais envisagé à l’époque, n’y aurait sans doute rien changé, aurait même peut être empiré les choses. J’aurais eu contre ce petit être une telle rage que j’aurais sans doute fait une mère pitoyable. L’angoisse m’avait surprise sans que j’y pense, tel un poison. J’aimais mon mari, loin de moi l’idée de concéder le contraire. Ma j’avais toujours eu l’esprit aventureux, un peu sauvage, que lui ne me permettait pas d’assouvir.

    C’était là qu’était intervenu Aaron. Au départ, une simple crise de future trentenaire qui veut se sentir désirée, aimée, regardée par un autre homme que celui qu’elle n’avait jamais aimée et fréquentée. La prise de risque, à l’abri des regards des professeurs, chez moi alors qu’il était sur le point de rentrer, la double vie dans la passion, le rêve d’un moment. Il fallait, et je le savais, que cette situation cesse à un moment donné. Je ne faisais que décaler ce moment fatidique, m’inventent des discours que je débiterai à Aaron pour lui expliquer que ce n’était plus possible, qu’il fallait être sérieux, que cela allait en venir à s’arrêter. Et puis, sans que je m’y attende, d’autres sentiments s’en étaient mêlés. Comme une drogue qu’on ne peut plus refuser, il s’était immiscer en moi, et le peu de volonté que j’avais pour faire une croix sur cette relation m’avait quittée. Je redécouvrais la jeunesse, la passion rapide et enflammée, les déclarations dans les yeux. Je n’avais plus envie que de lui, le voir, le sentir contre moi. Mes cours étaient rapides, meilleurs, excellents même, parce que j’étais guidée par le désir de le convaincre, de le captiver, de l’intéresser. Je jalousais les jeunes filles qui lui tournaient dangereusement autour, ces belles jeunes femmes qui n’avaient pas encore scellé leur destin dans la pierre, qui avaient la vie devant elles, qui sortaient, charmaient, dansaient…

    J’avais quitté la terre et ma vie pour une autre planète. Plus rien ne m’atteignait, j’étais toujours ou presque toujours de bonne humeur. Et puis, j’ai dérapé. Fatalement, obligatoirement. Je me suis fait avoir par moi-même, trop imprudente. C’était de ma faute, de mon entière faute. J’ai perdu mon job, été à deux doigts de perdre mon mari, ma famille, ma réputation. Et je me suis perdue toute seule. Mais comment expliquer à un jeune ambitieux, des étoiles dans les yeux et de l’amour à revendre, que je préférais ravaler mon égo et retourner à ma vie simple et sans relief plutôt que de prendre le risque de lui confier mon bonheur, prendre le risque de détruire sa vie, d’être plus tard abandonnée pour une jeunette, de le laisser faire de moi ce qu’il voulait, de lui imposer la lourde charge de mon bonheur ? C’était tellement confus dans ma tête, et en réalité, ça l’était toujours, que je n’ai pas eu le courage de prendre de décision.

    J’ai rampé. Littéralement. Je me suis excusée, excusée encore et encore, j’ai supplié pour qu’il me reprenne, pour qu’il me laisse revenir, trop effrayée par le regard de ma mère, déjà tellement accusateur. Et il m’a pardonnée. Alors, j’ai laissé l’adolescent, le jeune adulte, sur le bord de la route, détruisant ses rêves, éteignant une à une les étoiles dans ses yeux, sans plus d’explications, sans mettre de mots sur ce que je pensais, incapable de le définir moi-même. Je l’ai redescendu sur terre en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, et je l’ai laissé sur le bord de la route, écorché, sans doute plus que je l’étais moi-même, pour retourner à ma vie fluette, dégoutée par moi-même, mon image, et mon monde. J’ai rangé mon bonheur dans une boite, loin enfouie dans mon cœur, pour ne plus jamais y repenser. J’ai fui, j’ai réorganisé ma vie, j’ai fait de nouveaux projets, concédé de nouvelles choses. Et le destin me disait merde, le remettait sur ma route, bouillant sans doute de rage, demandeur d’explications, de « achève-moi que je puisse enfin me relever », de « je pense toujours à toi au bout d’un an ». Et mon cœur criait de le prendre dans mes bras, de lui dire que je regrettai, que je savais maintenant le prix de l’erreur. Mais c’était trop tard. Ma raison le savait. Laisse le partir, disait-elle, elle, dans son coin. Laisse le refaire sa vie, et subis, regarde le aimer une autre, désirer une autre, c’est tout ce que tu mérites.

    J’ai flanché en entendant sa foule de questions, qui cachait des reproches sous-entendus, pesés mesurés. J’ai baissé les yeux, laissant le silence nous envelopper un instant, le laissant prendre de la place, réfléchissant à une réponse à donner. « Aaron… »

    J’ai relevé les yeux sournoisement, filante. Deux solutions s’offraient à moi. Soit lui dire que j’aimais ma vie, que tout ça n’était qu’une erreur, et le libérer définitivement de ce poison, au risque d’être terriblement malheureuse et délaissée. Soit lui dire que j’étais lâche, incapable, laisser le doute s’installer et attendre. Mais étais-je mauvaise au point de le faire souffrir encore d’avantage ?

    « C’est trop compliqué. Ce n’est pas la vie… » Je me suis arrêtée, sentant mon cœur faire un raté, ma tension s’accélérer. Ma raison me dire de reculer. Mais j’étais trop égoïste, refusait de souffrir encore plus. « Je ne pouvais pas, essaye de comprendre. Que serait devenue ta vie si tu avais du t’occuper d’une femme au chômage, presque trentenaire ? Combien de temps aurais-tu supporté de me voir détruite par la perte, à la rue, me raccrochant seulement à l’espoir que tu veuilles de moi le plus longtemps possible, jusqu’à ce qu’une autre passe et me laisse seule, sur le bord de la route, abandonnée, sans argent ? Envisage ta vie une seconde avec un boulet à charge ? Et le regard des autres sur toi, quand ils auraient su ? » J’ai inspiré un coup pour ravaler les larmes qui menaçaient de s’échapper de mes yeux. « Même si j’avais eu la force de tout quitter, de tout abandonner, même si j’avais confiance en toi… Jamais je n’aurais pu t’imposer ça. » Je l’ai fixé un moment, déchirée entre l’envie de prendre mes jambes à mon cou et celle de le prendre par la main pour penser ses plaies. Mais je n’ai pas fait un geste, restant immobile, attendant la sentence, les lourds reproches teintés de haine qu’il aurait dû m’adresser dès le départ. « Je suis désolée. Désolée d’être lâche, tellement, tellement désolée… »




[C'est pas grave, c'est tellement emotion emotion Du coup je suis désolée, je me suis emballée moi aussi... Arrow]
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