Sujet: You light up, light up the dark and my heart is filled. [R.] Lun 25 Oct - 17:07
« Bordel c’est quoi ton problème ce soir Marzio ? » Gaspare fixa les débris de verre sur le sol et haussa les épaules sans répondre à son collègue. C’était le quatrième verre qu’il laissait tomber depuis le début de son service, chose qui ne lui arrivait que rarement, voire même jamais. Mais il avait l’esprit occupé, embué, et ne parvenait pas à se concentrer. La raison d’un tel trouble ? Sa colocataire et amie, Olivia Brighton. Une petite anglaise à la chevelure d’ange qui avait débarqué à Byron Bay et donc dans sa vie il y avait déjà plusieurs mois. Gaspare n’avait jamais connu un tel sentiment, étrange mélange d’attirance et de dépendance. Vous pensez bien qu’il ne l’avait pas invitée à vivre chez ses parents que par pure charité. Il la voulait près de lui. Elle, son sourire, sa détermination et son goût étrange pour le paranormal. Il n’avait eu aucun mal à convaincre ses parents, leur manoir regorgeait de chambres inoccupées et Olivia ne mit pas très longtemps à séduire le couple Marzio. Ils étaient ravis d’accueillir un peu de vie dans leur immense demeure trop vide à leur goût. D’ailleurs à cette heure-ci Olivia était probablement entrain de dîner en compagnie des parents du jeune homme. C’était assez bizarre quand on y pensait… Il secoua la tête pour s’ôter cette image de l’esprit et adressa un sourire à la cliente qui lui faisait face. « Qu’est-ce que je peux vous servir demoiselle ? »
Deux heures plus tard son service touchait à sa fin, il ne faisait pas la fermeture du bar ce soir et en était ravi. Surtout que depuis une petite demi-heure Olivia avait son apparition, rejoignant une des tables du fond avec une pile de livres et un bloc notes. Ne s’arrêterait-elle donc jamais de travailler ? Gaspare était admiratif de sa capacité à se concentrer dans un lieu aussi animé et bruyant. Passant dans le vestiaire pour changer de tenue il passa un jean noir et un marcel blanc, récupéra son sac et fila en direction de la jeune anglaise plongée dans son ouvrage. « Tu vas finir par te tuer à la tâche, tu le sais ça ? » Soupira-t-il en riant avant de se laisser tomber sur le chaise en face de lui. Il déposa un très ancien manuscrit devant la blonde avec un sourire. « Mon père tenait à ce que je te donne ça. Un vieux bouquin qu’il a récupéré chez un voisin, ça parle de tous ces trucs qui te passionnent et que je ne comprends pas. » Il poussa le livre dans sa direction avant de faire signe à l’un de ses collègues de leur servir à boire. Il s’enfonça un peu plus dans son siège, croisant les bras sur sa poitrine pour observer longuement la jolie blonde. « Je pense que mes parents sont prêts à t’adopter ! » Il eu un petit rire mais finalement c’était assez proche de la vérité. Ses parents étaient dingues d’Olivia. Il n’allait pas les en blâmer, c’était simplement inévitable de tomber sous le charme de la blondinette. Et c’était bien là tout le problème de Gaspare. Pourquoi ne tentait-il rien ? Pourquoi ne faisait-il pas le premier pas ? A dire vrai il n’en savait foutre rien. Quelque chose le retenait. Peut-être la peur de se brûler les ailes ? L’angoisse de perdre la relation qu’ils avaient déjà ? Et puis il fallait être réaliste, la jeune femme n’était pas d’ici. Elle n’était venue à Byron Bay que pour ses études et une fois son travail achever elle retournerait en Europe, autrement dit à l’autre bout de la planète…
L. Olivia Brighton
Messages : 51 Date d'inscription : 25/10/2010 Age : 30 Localisation : Dans tes rêves les plus fous. (a)
Sujet: Re: You light up, light up the dark and my heart is filled. [R.] Lun 25 Oct - 23:20
Be good to me I need you more than ever.
Lorsque j’étais partie pour m’installer à Byron Bay, je n’avais aucune attente, aucune expectation de ce qui m’attendrait une fois que j’y aurais mis les pieds. Il fallait avouer que je ne partais pas avec le meilleur bagage possible. Mon départ avait légèrement froissé ma relation avec mes parents qui ne voulaient pas me voir partir aussi loin pour aussi longtemps et comme l’argent n’avait jamais été une denrée qui coulait des masses chez moi, j’avais dû partir avec mes propres moyens qui étaient évidemment limités. Et alors que je me faisais déjà à l’idée de vivre mes années d’études dans ce taudis d’hôtel qui m’avait hébergé pour les premières semaines, un jeune homme avait changé tout ça, et plus encore. De ce que je vivais a Byron Bay, Gaspare avait tout changé. Ce qui aurait dû être simple, petit et froid était devenu impressionnant, chaleureux, grand et carrément différent de tout ce que j’avais vécu jusque la dans ma vie, dans mes plus que vingtaines années de vie. Et alors que je me retrouvais a partagé un autre repas très agréable avec les parents du jeune homme, je n’arrivais pas a croire qu’une telle chance s’était pointée dans ma vie, aussi facilement. Et clairement, je ne pouvais pas m’en plaindre. J’étais bien, drôlement bien malgré cette situation qui pouvait sembler hors de l’ordinaire. Rien de paranormal, malheureusement, seulement quelque chose qui fait drôlement du bien au moral.
La tête plongée dans mon livre, j’avais l’impression que ma concentration n’y était pas, du moins pas a cent pour cent, pas autant que j’aurais aimé. Ce n’était pas a cause du bruit environnant, pas a cause de la musique d’ambiance qui jouait depuis que j’étais arrivée, pas a cause des fous rires qui se faisaient entendre ici et la dans la pièce. Non, rien de tout ça ne venait me troubler habituellement, et ce n’était pas le cas aujourd’hui encore. Ce qui me troublait, c’est le jeune homme au bar qui semblait parfois me lancer des regards alors que je prétendais être plongée dans ma lecture alors que ce n’était pas tout à fait le cas. C’est le sourire qu’il m’avait offert lorsque j’étais entrée dans le bar et que je m’étais installée a ma table habituelle pour travailler un peu plus sur mes théories. J’aurais très bien pu rester chez les Marzio et profiter de l’espace et du calme qu’offrait la demeure, mais il me fallait avouer que j’avais envie de voir Gaspare. J’aurais pu attendre qu’il rentre aussi, en effet, mais la patience n’avait jamais été ma plus grande force et à la maison, ce n’était jamais vraiment la même chose qu’au bar. Avec ses parents toujours proches, c’était toujours plus formel que lorsque c’était dans un endroit hors de la maison, ou l’on pouvait vraiment parler comme on voulait et s’exprimer sans devoir faire attention a ce qu’on dit, du moins c’était mon impression. J’avais beau avoir remarqué que le jeune homme s’approchait de moi, je gardais la tête baissée dans mon livre, n’arrivant pas à réprimer un sourire qui pointait déjà son nez sur le bout de mes lèvres.
« Tu vas finir par te tuer à l’ouvrage, tu le sais ça? » Si seulement il savait à quel point je n’avais pas du tout été productive depuis que j’étais rentrée dans le bar, peut-être qu’au final rester à la maison aurait été une meilleure idée, niveau productivité. Je lève mon regard de mon livre et croise son regard alors que je me mord doucement la lèvre intérieure, dans un réflexe qui est complètement mien. « Avec chance, ma mort sera marqué pour une découverte paranormale extraordinaire et ainsi ma mort n’aura pas été en vain. » Je ris alors que le jeune homme ne semble pas aussi amusé que moi par cette blague que je dois avoué est quand même de mauvais goût, mais personnellement je ne m’en formalise pas. Je referme mon bouquin alors que Gaspare en place un nouveau devant moi et ça a le don d’étirer mon sourire encore plus. « Mon père tenait à ce que je te donne ça. Un vieux bouquin qu’il a récupéré chez un voisin, ça parle de tous ces trucs qui te passionnent et que je ne comprends pas. » Je passais une main dans mes cheveux alors qu’il tendait le livre vers moi et je ne peux résister à l’envie d’en feuilleter un peu les pages alors qu’une partie de moi souhaitait en apprendre un peu plus sur l’ouvrage entre mes mains et que l’autre me disait de profiter de la compagnie plutôt que du livre. Avec une pointe de regret qui s’effaça bien rapidement lorsque je croisais le regard du jeune Marzio, je refermais le livre avant de le mettre dans mon sac. « Voilà un homme d’ouvert d’esprit avec l’esprit critique. Tu devrais peut-être t’inspirer de lui. » J’avais beaucoup de respect pour le père de Gaspare et il fallait dire qu’il m’avait été très utile et très aidant dans mes recherches depuis que j’étais arrivée à Byron Bay. Il n’hésitait pas à partager son savoir avec la jeune étudiante que j’étais, me conseillant des livres, engageant des conversations et des débats qui me jubilaient jour après jour. Je n’aurais pas pu mieux tomber, sincèrement. « Toujours décidé à croire que ce ne sont que des foutaises? » Je le dis sur un ton amusé, léger. Au fond, je trouve ça comique qu’il soit tant acharné à ne pas croire au paranormal. Après tout, comment pouvions nu affirmer que l’inconnu n’existait pas? Pour moi, ça ne faisait aucun sens, mais le voir argumenter me faisait toujours rire. C’était un divertissement comme un autre et nos faux débats qui finissaient toujours en fou rire me plaisait. Peut-être trop même.
« Je pense que mes parents sont prêts à t’adopter! » Je souris alors que son rire grave résonnait dans mes oreilles et je sentis le rouge m’enflammé les joues, toujours aussi flattée de savoir que je plaisais tant à ses parents. Je n’avais jamais été le genre de filles à problèmes et j’avais été bien élevée, c’était des faits, mais c’était toujours plaisant de savoir qu’on était appréciée. Et c’était encore mieux quand c’était complètement réciproque. « Je n’aurais pas pu trouvé mieux que ta famille. Je ne te remercierais jamais assez. » Je lui offris un énième sourire, chose qui ne semblait jamais cesser chez moi dès que j’étais en la présence du jeune homme. Je vis le serveur arrivé avec une bière qu’il déposa devant Gaspare et un rhum’n’coke qu’il posa devant moi. Comme ça, on avait déjà appris quelles étaient mes goûts ici. Je murmure un léger merci et prend une gorgée de ma boisson avant de me tourner vers le jeune Marzio. « Mais je ne crois pas que l’adoption sois une excellente idée. » Je ne voudrais pas devenir sa soeur, de quelconque façon, même si ce n’était que par adoption et que nous n’aurions toujours aucun lien de sang. C’était par logique, c’était mental. Je savais que ce n’était dit qu’à la blague, pourtant je ne pouvais pas m’imaginer une seule seconde avoir un frère pour qui j’aurais déjà des pensées un peu.. Enfin, ce genre de pensées quoi. Et puis je ne voulais pas qu’il me voit comme une petite soeur non plus, et je doutais forcement qu’il le fasse, mais je n’arrivais pas non plus à le comprendre. L’homme qu’était Gaspare Marzio demeurait un peu plus chaque jour, un véritable mystère à mes yeux. « À moins que tu n’aies envie de devenir mon grand frère. » Je le dis à la blague, un rire dans la voix, mais sa réponse me stresse plus que j’en ai l’air.
Sujet: Re: You light up, light up the dark and my heart is filled. [R.] Ven 29 Oct - 14:52
Gaspare était du genre solitaire. Par choix, pas par défaut. Même si il soutenait une certaine popularité depuis son plus jeune âge, notamment auprès de la gente féminine, il n'était pas du genre à avoir une cercle d'amis plus grand que l'Alaska ou à courir les fêtes de fraternité pour faire toujours plus de rencontres. Et puis, ayant passé une partie de son adolescence sur dans l'équipe nationale italienne de natation il était plus souvent dans les bassins ou sur les routes qu'à traîner avec ses amis. C'était un choix qui lui avait parfaitement convenu et qu'il avait librement assumé, ses parents n'avaient jamais fait pression sur lui pour qu'il aille toujours plus loin. Au contraire même ils avaient essayé de l'en dissuader, de le pousser vers les études, mais quand ils avaient compris la passion de leur fils pour ce sport ils l'avaient laissé voler de ses propres ailes.
On pouvait alors se demander pourquoi une âme solitaire comme lui avait décidé de travailler dans le bar le plus fréquenté de Byron Bay. La réponse était simple et non elle n'était pas financière, ses parents ayant tout l'argent qu'il fallait au jeune homme pour vivre aisément. Non, c'était tout simplement parce qu'à défaut d'être la personne la plus sociable du monde il aimait l'animation. Le calme il ne l'aimait que lorsqu'il nageait, et encore, l'effervescence de la compétition prenait rapidement le pas sur la sérénité que l'eau lui procurait. Il prenait donc un grand plaisir à effectuer ses services au Cheeky Monkey's. L'ambiance y était toujours très bonne, la clientèle regroupait des personnalités hautes en couleurs et les quelques amis que Gaspare s'était fait depuis on arrivée fréquentaient également ce lieu. En bref il regroupait tous les élèments pour passer une bonne soirée. Ajoutez à cela un patron qui n'était pas un esclavagiste et vous compreniez mieux qu'un gars comme Gaspare s'y sente bien.
Assis face à sa colocataire et nouvelle amie, Gaspare la détaillait franchement du regard. Il savait que cette habitude qu'il avait pouvait en déstabiliser plus d'un, et surtout être très mal interprété mais il ne reluquait pas, il observait. Et il fallait dire qu'Olivia était devenu son sujet préféré d'observation. Le simple fait de poser son regard sur la jeune femme provoquait en lui un apaisement immédiat. Sa nature impulsive se calmait et il pouvait alors passer des heures à simplement la regarder sans décrocher un seul mot. Ce qui ne serait pas le cas ce soir puisqu'il était bien décidé à s'amuser et profiter de la soirée. Il eut un sourire amusé lorsque la jolie blonde évoqua le père Marzio, ces deux-là avaient en commun une passion pour le paranormal qui échappait totalement à Gaspare. Il devait avouer qu'il était même parfois jaloux de ce lien qu'ils partageaient... C'était stupide il en avait conscience. « Tu n'as pas à me remercier. » Répliqua-t-il posément. « Je te l'ai dit, on a trop de chambres vides au manoir, c'est assez déprimant. Et c'est agréable de t'avoir avec nous. » Il engloba ses parents dans le tout, d'une part parce qu'ils savaient qu'ils partageaient son avis, mais surtout parce qu'il ne voulait pas lui avouer que lui en particulier appréciait sa présence. Et alors que la conversation dévie sur l'adoption de la jolie blonde par ses parents, Gaspare dissimule aisément son amusement et son trouble par un sourire. Il était très bon acteur, si bon qu'il en devenait difficile de réellement savoir quand il était sérieux et quand il blaguait. « Si j'étais ton grand frère je pourrais avoir mon mot à dire sur les garçons avec qui tu sors... » Il laissa sa phrase en suspens quelques secondes alors que son sourire s'élargissait un peu plus. « Je dois avouer que cette idée me séduit beaucoup. » Oui il aimait jouer. Parce que soyons clairs, il n'avait aucunement envie qu'Olivia devienne sa soeur adoptive, mais ça aurait certains avantages non négligeables. « Et puis comme ça tu n'aurais pas à retourner en Angleterre... » Parce que oui, Gaspare redoutait ce moment où il devrait laisser la blondinette rejoindre son pays natal pour ne sans doute jamais plus la revoir. Cette simple idée lui donnait la nausée et il préféra l'écarter de son esprit en secouant vivement la tête.
L. Olivia Brighton
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Sujet: Re: You light up, light up the dark and my heart is filled. [R.] Sam 30 Oct - 3:01
« Tu n’as pas à me remercier. » C’est ce qu’il me disait à chaque fois que je me risquais à le remercier, à lui dire que je ne savais pas ce que j’aurais fais si ce n’était pas de lui, qu’il avait rendu mon voyage en Australie encore mieux qu’il ne pouvait l’être dans mes pensées. Et c’était complètement vrai, c’était grâce à lui que je profitais autant de mon temps ici, comme s’il n’avait pas de fin. Et j’aimerais vraiment que seulement une fois, il accepte mes remerciements et qu’il comprenne ce qu’ils voulaient vraiment dire, mais comme toujours, le jeune homme était bien trop borné. Et même si ça m’agaçait présentement, c’est un petit quelque chose qui me faisait craquer, silencieusement. « Mais.. » Il me coupe. Évidemment qu’il me coupe. Pas question que je dise quoique ce soit de plus à ce sujet, à son avis j’en ai déjà trop dit. « Je te l’ai dit, on a trop de chambres vides au manoir, c’est assez déprimant. Et c’est agréable de t’avoir avec nous. » Je sens le feu me monter aux joues alors qu’un sourire éclatant m’apparaît au visage. J’ai toujours eu de la difficulté a prendre les compliments comme ils venaient. Non pas que ce m’était difficile de croire que ma compagnie était agréable, seulement j’avais toujours eu cette impression d’être ordinaire, remplaçable, une parmi tant d’autres. Pourtant, lorsque Gaspare me complimentait ou qu’il me regardait directement dans les yeux, j’avais l’impression d’être spéciale. Sauf que cette impression ne durait qu’une seconde et encore, parfois j’étais persuadée que ce n’était que mon imagination. « J’serais curieuse de savoir si tu dirais encore ça dans six mois. » À présumé que je serais encore là dans 6 mois. Parce qu’au final, qui savait vraiment ce qui m’attendait encore après mes études, après Byron Bay? Retournerais-je en Angleterre, chez mes parents comme si tout ça n’avait été qu’un long et tumultueux voyage, resterais-je ici pour X ou Y raisons ou encore partirais-je à la recherche de ma place dans l’univers? Aujourd’hui, à cette heure, je l’ignorais encore.
Je ne suis pas certaine d’aimer le sujet de conversation qui suit alors que je laisse un sourire sur mon visage, quoique très peu rassurée par ce qui reste à venir. J’ai comme cette mauvaise impression que je n’aimerais pas ce qui va suivre. Et d’une certaine façon, je ne suis pas vraiment en tort. « Si j’étais ton grand frère je pourrais avoir mon mot sur les garçons avec qui tu sors... » Je reste figée devant cette réplique à laquelle je ne m’attendais clairement pas et qui fait diminuer quelque peu mon sourire, sans que ça ne soit réellement visible pour le jeune garçon, à moins que son sens de l’observation ne soit vraiment très fin. « Je dois avouer que cette idée me séduit beaucoup. » Je ris, pour faire comme si c’était marrant, mais en réalité, je ris jaune. Du moins pour les dix premières secondes où j’imagine Gaspare devenir mon grand frère. Ça me plait pas, pas du tout de penser qu’il me voit comme une petite soeur. C’est pas l’image que je veux avoir et malgré moi, ça me pince le coeur. Mais pas question de lui montrer. Je me suis promise de jouer le jeu, alors autant jouer jusqu’au bout. Surtout quand ça peut m’avantager, quand j’y pense. « Et il serait comment, le garçon pour moi selon Gaspare? » Je passe une main dans mes cheveux, envoyant quelques unes de mes mèches blondes derrière mon visage, tombant aléatoirement dans mon dos, dégageant ainsi mon cou. Sur l’une des mèches rebelles qui est restée à l’avant, j’enroule mon dos autour, dans un tic nerveux qui est mien alors que je ne la lâche pas, la faisant tournoyer d’un sens et l’autre entre mes doigts. « Maintenant qu’on est presque comme frères et soeurs, tu peux me le dire. Comme ça, ça m’évitera de sortir avec les mauvais garçons pendant que je suis ici. » J’avais conscience d’être très peu subtile dans mes propos à l’instant, pourtant j’ignorais si Gaspare y verrait l’allusion claire, net et précise que j’avais l’impression de faire. Après tout, il l’interprétait comme il voulait, ce n’était pas important.. Ou presque.
« Et puis comme ça, tu n’aurais pas à retourner en Angleterre.. » Je lève les yeux vers lui alors que les siens se baissent et qu’il secoue la tête, comme s’il refusait cette idée simple qu’était mon éventuel départ. Je venais tout juste d’arriver et déjà, il m’imaginait déjà repartir. Est-ce que ça passait de dire à son colocataire et/ou garçon qui nous fait craquer qu’on a pas du tout envie de retourner chez soi alors qu’on vit que jamais auparavant dans ce château et cette vie de princesse paranormale qui semble être la mienne? Je ne sais pas, pourtant, j’en ai envie. Je n’ai pas encore bu et je me sens ouverte aux confidences, étrange.. « Je sais pas encore si je vais y retourner. Du moins, ce n’est pas dans mes plans actuels, ni dans un futur proche. » Je ne sais pas si c’était censé le rassurer ou non, je n’étais même pas certaine de savoir s’il fallait que je le rassure ou non, pourtant c’était dit et je ne m’en voulais pas pour une fois d’avoir ouvert la bouche. « À moins que vous ne vous décidiez de me mettre dehors lorsque vous aurez vraiment appris à connaître Olivia Brighton et que vous serez plus capable de la supporter. À ce moment, je changerais peut-être mes plans. » Comment c’était plus facile de rester dans les trucs drôles et inutiles que d’entrer dans le sujet dont j’avais vraiment envie de parler avec lui. Je n’osais pas, aller savoir pourquoi, peut-être qu’au fond, j’aimais rester dans ce monde fantastique où l’idée folle que je lui plaisais était possible bien que la réalité semblait de moins en moins représenter cette idée..
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Sujet: Re: You light up, light up the dark and my heart is filled. [R.]
You light up, light up the dark and my heart is filled. [R.]